Mike attendait Jason à la sortie du club. Il l'emmena dans la ruelle où l’attendaient deux autres de ses gars avec un troisième homme qu’il ne reconnut pas sur le coup. Jason fît signe à ses deux gorilles et à Mike de retourner à leur poste et de veiller à ce qu’on ne les dérange pas. Il alla vers celui qui était resté non loin de lui. L’homme s’approcha et Jason l’identifia comme étant une ancienne connaissance de cellule.
-Mais c’est ce bon vieux Dimitri ! Déclara l’homme.
-Effectivement Nicolas c’est bien moi. Qu’est ce qui t’amène ?
-Je venais juste passer du bon temps dans ce club, c’est tout.
-Un de mes vigiles m’a dit que tu voulais me proposer de la came ? Tu pourrais m’expliquer ?
-Eh bien…. Oui quand j’ai vu que c’était ton club, je me suis dit qu’en souvenir du bon vieux temps tu pourrais me permettre d’établir mon commerce dans tes murs. Je suis même prêt à te verser une grosse part de mes bénéfices.
Dimitri coupa net la parole à Nicolas.
Tu es entrain de me proposer de toucher de l’argent de ton commerce de mort ?
Il s’était littéralement métamorphosé, son visage n’avait plus rien à voir avec celui qu’il arborait dans son club. On pouvait voir sa jugulaire qui était plus visible que d’habitude.
Je ne suis pas un de ses trafiquants puants comme toi. Je ne veux rien n’avoir à faire avec toute cette merde que tu représente.
Nicolas s’était tût et commençai à avoir peur de Dimitri. Il voulut partir, mais Dimitri lui barra la route. Dans un geste pour sauver sa peau il sortit un pistolet et le braqua sur l’obstacle. Ce dernier fît un sourire.
Tu comptes me tuer ? Tu es sérieux ?
Il regarda le ciel et rît à gorge déployée. Il entendît le bruit signalant que le revolver était armé. Il tendit son bras et attrapa le poignet de Nicolas, il l’écrasa, ce qui eut pour effet de lui arracher une grimace.
Ton erreur va te mener à ta propre perte mon pauvre.
Dimitri prit l’arme dans ses mains et lui tira une balle dans le genou droit. Son vis-à-vis s’écroule et hurle. Pour toute réponse il reçut un violent coup de pied dans la tête.
Tais toi ou je vais être obligé de t’arracher la langue.
Il lui administra un autre coup de pied mais dans l’estomac cette fois. Il l’aida à se relever et à s’appuyer sur une benne à ordure. Nicolas lui cracha au visage. Dimitri essuya le mélange de salive et de sang qui coulait depuis son front.
Tu n’aurais pas dû faire ça…
Il envoya son poing gauche à la rencontre de la tête, déjà bien amochée, du dealer. Il en résultat un bruit bizarre et un retour au sol des plus fracassant. Il regarda la loque humaine tenter de faire un geste pour fuir.
Tu es courageux. J’aime les gens qui me résistent.
Il s’appuya le long du mur, sorti son paquet de cigarette et s’en alluma une. Il tira une longue bouffée puis s’accroupi, et lui recracha la fumée en plein visage.
Tu veux que je mette fin à tes souffrances ?
Pour toute réponse, et avec beaucoup de mal, Nicolas lui fît un bras d’honneur.
Tu as toujours ton humour à ce que je vois.
Il alla ramasser une barre de fer qui traînait dans la ruelle et revînt.
Tiens si tu arrive à te relever tout seul, je te laisserai une tentative pour essayer de me faire mal.
Il posa la barre contre le mur à quelques centimètres devant son ancien compagnon d’infortune. Ce dernier réussi, après de multiples grimaces de douleur, à se relever et à se saisir de l’arme. Il fût félicité pour ça. Rassemblant ses dernières forces, le dealer se rua sur Dimitri qui lui faisait face. Au moment où il leva son bras pour frapper ce dernier, il le vît lancer un couteau, qu’il venait de sortir de sa veste, et qui vînt tout droit se planter dans son œil gauche. Nicolas tomba au sol pour ne jamais se relever.
Ce fût un plaisir de te revoir. Dit Dimitri à la dépouille.
Il la retourna du bout du pied et se pencha pour récupérer le couteau.
Je récupère ce qui m’appartient.
Il ramassa au passage le revolver.
Ça je peux le prendre, tu n’en auras plus besoin désormais.
Il entra dans le club par la porte de derrière, celle qui permet au gérant d’aller et venir à sa guise. Il prît une bouteille de produit de nettoyage et ressortît. Il souleva le cadavre et le plaça à l’intérieur de la benne qu’il venait d’ouvrir puis versa le produit.
Je vais t’offrir une crémation dans un réceptacle étudié pour recevoir tes semblables à savoir les ordures.
Sur ces mots, il s’écarta et lança sa cigarette. Des flammes s’élevèrent.
Passe le bonjour au diable de ma part et dit lui que l’ange déchu compte lui envoyer d’autres clients.
Il retourna dans le club.